CORPS
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CORPS
« Faudrait pas commencer à préparer ton summer body ? »
« Maquille toi un peu non ? »
« Regarde cette fille sur les réseaux sociaux, avec un peu d’efforts tu lui ressembleras
peut-être »
60%
10%
« Le corps d’une femme est fait pour enfanter, c’est pas normal que tu n’y arrives pas ? »
NATHALIE
FRÉDÉRIQUE
BOUCHRA
CHARLÈNE
CHARLÈNE
KEISHA
KEISHA
Body positive ou negative ?
Body positive ou negative ?
Toujours apprêtée,
jamais négligée
Femme avant tout,
mère si elle veut.
Les réseaux sociaux ont joué un rôle significatif dans la diffusion du mouvement body positive, visant à promouvoir la diversité corporelle et l'acceptation de soi. Cependant, cette dynamique n'est pas exempte de critiques.
D'une part, le body positive a permis à de nombreuses femmes de se réapproprier leur image corporelle et de célébrer la diversité des formes et des tailles. Des études montrent que l'exposition à des contenus body positive sur les réseaux sociaux peut améliorer l'estime de soi et la satisfaction corporelle chez les jeunes femmes.
D'autre part, certaines critiques soulignent que le mouvement peut créer une nouvelle forme d'injonction : celle de devoir s'aimer à tout prix. Cette pression supplémentaire peut être perçue comme une autre contrainte imposée aux femmes, les enfermant dans une nouvelle norme de positivité corporelle.
De plus, le mouvement a parfois été récupéré à des fins marketing, diluant son message initial et ne représentant pas toujours la diversité qu'il prône.
Devoir se maquiller ou a être toujours soignée est une pression sociale constante exercée sur les femmes, comme si leur valeur se mesurait à leur apparence. L'idée que « Maquille-toi un peu » reflète cette attente qu’une femme doit toujours être coquette et irréprochable. Pourtant, une femme ne doit pas être définie par son apparence ou le temps qu'elle consacre à son apparence.
et 56% admettent se comparer régulièrement à ces standards.
Les filtres et retouches omniprésents créent une norme irréaliste, alimentant l'anxiété corporelle. Cette pression constante à atteindre un idéal physique peut conduire à une faible estime de soi, poussant certaines femmes à se percevoir de manière déformée, oubliant que la beauté ne réside pas seulement dans l'apparence numérique, mais dans la diversité des corps réels.
L’idée que « le corps d’une femme est fait pour enfanter » transforme l’incapacité à devenir mère en un échec, remettant en question la confiance en soi et les qualités féminines. Ce regard extérieur, qui réduit la femme à sa capacité reproductive, peut effacer son identité et son épanouissement, renforçant l’idée qu’elle n’est pas "complète" sans enfant. Pourtant, la valeur d’une femme ne se résume pas à sa maternité.
Une femme qui n’a pas d’enfant – par choix ou en raison d’infertilité – ne remplit pas son « rôle naturel » : la maternité est représentée comme un marqueur clé de l’identité féminine (injonction entretenue par l’entourage familial, professionnel et même par les politiques publiques).
Refuser, ne pas vouloir ou simplement ne pas pouvoir enfanter provoque ainsi un sentiment d’échec, renforcé par des discours culpabilisants, souvent associés à l'idée que la maternité est un passage indispensable pour s’épanouir pleinement en tant que femme.
des femmes se sentent influencées par les images corporelles idéalisées sur les réseaux sociaux
des couples restent infertiles après 2 ans de tentatives
Sa valeur réside dans ses compétences, ses idées, et sa personnalité, bien au-delà de l'image qu'elle renvoie.
Sources : Costa, O. (2020), Lapointe, M.-C., Luckerhoff, J. & Prévost, A.-S. (2020), Petiau, A. (2011)
Sources : INSEE
Sources : l'Enquête nationale périnatale, Observatoire épidémiologique de la fertilité en France